Les poissons les plus dangereux de la mer Méditerranée

Les espèces de poissons présentes sur les côtes de la mer Méditerranée sont nombreuses et colorées, cependant certaines n’en restent pas moins dangereuses ! Que ça soit venin, toxicité ou à cause de leurs constitution disons…dentée et épineuse , chaque pêcheur doit les avoir en tête , s’armer de précautions en les manipulant pour garantir sa sécurité , et bien sur doit connaître  les bonnes pratiques à faire en cas d’accidents … qui arrivent au plus aguerris d’entre nous !

1- La vive :

De la famille des Trachinidés, la vive aussi appeler " l'araignée" par certains pêcheurs, est une espèce bien répandue sur nos côtes Méditerranéennes quand la température de l’eau augmente (saison estivale), un poisson carnassier particulièrement vorace et affectionne autant l’embuscade que la chasse en pleine eau.

Elle se nourrit pratiquement de tout ce qu’elle trouve, des vers aux crustacés en passant par les petits poisson qu’elle avale tout rond, pour se faire grâce à ça constitution particulière; c’est à dire des nageoires rétractiles allant de la tête à la queue, et qui par des mouvements d’ouvertures et fermetures lui permettent de s’enfouir dans le sable (son territoire de prédilection), ne laissant dépasser que ça tête et légèrement sa gueule.

Grâce à son camouflage parfait elle deviens quasiment invisible même en l'observant attentivement à l’aide d’un masque, puis elle reste immobile attendant qu’une proie passe d’un peu trop près pour la gober entièrement, dans le cas d’un raté la vive ne minaude pas et peut être très insistante dans la poursuite de sa proie.

Prendre une vive est souvent synonyme de suites car ce poisson évolue en  bancs de plusieurs individus, ce qui peut ruiner une partie de pêche si vous n’aimez pas la manipuler sachant que dans la majorité des cas il engame profondément l’hameçon et le lui retirer est une plaie , saviez-vous pourquoi ?

Pour la même raison qui fait que nous l’avons ajouté à cette liste !

La vive dispose d’un puissant venin dont les glandes sont réparties sur 3 dards présent sur le haut de sa tête en noir (plutôt facile à repérer), ainsi que deux sur les ouïes translucides et plus difficiles à remarquer.

Rendant sa tenu à main nu très risqué, par la gueule encore plus, surtout qu’elle déborde d’énergie et la relâcher sur le bateau peut vite tourner au bazar…

La vive peut survivre très très longtemps hors de l’eau, il serait dommage gâcher toute une sortie à cause d’un seul poisson, sachant que le suivant pourrait être l’un de ses cousins .

Note : son venin reste dangereux même après sa mort donc ne relâchez pas votre attention en nettoyant le poisson !

Les pêcheurs ne sont pas les seules victimes de ce petit monstre car on enregistre plus de 300 cas chaque année auprès des baigneurs de Méditerranée, qui par inattention marchent dessue ou la prennent dans leurs mains en creusant par exemple.

Parlons un peu de son venin :

 Le venin de la vive provoque une douleur très forte qui évoque la décharge électrique. S’en suit une sensation de brûlure qui peut s’étendre dans tout le membre; Fourmillements, picotements ou sensation d’engourdissement peuvent être également ressentis.

Autour de la piqûre, la peau rougit et enfle. La personne piquée peut également être sujette à des nausées persistantes pendant l’heure qui suit la piqûre. De forts maux de tête, des palpitations, de la fièvre et des vertiges ont aussi pu être observés. Suivant chaque personne les symptômes peuvent être plus ou moins graves.

Ce venin est thermolabile (détruit par la chaleur) due au fait qu’il est composé principalement de protéines, donc approcher la zone de piqûre d’une source de chaleur est la meilleure chose à faire.

Sur la plage une cigarette allumée reste la chose que l’on peut trouver très facilement, et vous épargnera probablement des symptômes qui gâcherons votre week-end.

Sinon, le mieux à faire en cas de piqure est d'abord d'immédiatement la zone touchée à l'eau de mer pour enlever tout résidu du venin, d'essayez de retirer délicatement les épines de la vive (au cas où elles sont restées dans la plaie), et d'immergez la partie affectée dans de l'eau aussi chaude que possible (sans causer de brûlures) et de la laisser plusieurs minutes.

N’oubliez pas que ces conseils ne remplacent pas l’avis d’un médecin. Si vous êtes piqué, il est préférable de consulter immédiatement un médecin, surtout si la piqûre se produit dans une zone sensible ou si vous ressentez une réaction sévère.

2- La Rascasse :

De la famille des Scorpaenidae, la rascasse est un poisson qui évolue principalement sur les fonds rocheux et les anfractuosités, disposant d’une tête très dure et énorme par rapport au reste du corps recouverte de piques acérées et d’une gueule disproportionnée, ce poisson chasse principalement en embuscade dans les crevasses, vue le camouflage dont il est doté et qui peut varier suivant les espèces en forme et en couleur.

Ce tank aquatique dispose néanmoins d’un mécanisme de défense le rendant maître des récifs;  Il dispose d’un venin très puissant et très douloureux stocké dans des glandes sous sa nageoire dorsale, une pression minime dessus peut immédiatement en libérer un grande quantité ! 

Après la piqûre qui surviens généralement en le manipulant ou simplement en marchant dessus sur les récifs il en résulte :

• Saignement abondant au niveau de la piqûre.
• La peau gonfle et devient dure.
• Une grande douleur se manifeste , des fourmillements et un engourdissement du membre piqué.
• Nausées ou vomissement, Vertiges et angoisse, Transpiration excessive3.

il est nécessaire d’approcher une source de chaleur d’environ 50 degrés de la plaie pendant 5 minutes pour éliminer le venin.

tout comme la vive c’est un poisson qui survit très longtemps hors de l’eau et qui arrive généralement en vie à la maison dans nos éviers après la partie de pêche, donc il est recommandé de mettre des gants car même mort le venin est toujours actif et vous vous souviendrez longtemps de votre moment d’inattention.

Pour finir il s’agit là d’un super poisson prédateur qui se nourrit principalement de tout ce qui passe à portée de sa gueule (céphalopodes, poissons ,crustacés) et vue ce superbe régime alimentaire vous vous doutez bien qu’il est délicieux dans une assiette !

3- La murène :

De la famille des muraenidae, la murène est un poisson ressemblant une anguille, vivant dans les failles rocheuses et les épaves, et pouvant atteindre des tailles allant jusqu’à 1,50m !

Elle peut néanmoins se glisser dans de minuscules anfractuosités ne laissant dépasser que son impressionnante gueule garnie de dents acérées.

La murène ne recule devant rien quand il s’agit de se nourrir ! Elle chasse principalement de nuit ou elle sort de son terrier pour partir à la recherche de charogne, de crustacés, de céphalopodes ou de petits poissons appâts.

Si un jour vous capturez une pieuvre à qui il manque des tentacules, il y a de grandes chances que la fautive soit la murène étant donné qu’elle en est friande .

La murène contrairement au autres spécimens de cet article ne dispose pas d’un puissant venin, mais cela ne la rends pas inoffensive pour autant ! La constitution musculaire de ce poisson lui confère une force énorme dans la mâchoire.

Pouvant sectionner des tendons et des os comme du chocolat, le plus fascinant c’est qu’elle dispose d’une deuxième paire de mâchoire à l’intérieur de sa gueule ce qui lui permet d’avaler les plus gros morceaux de chair et Bien sûr de nullifier tout chance d’évasion de ses proies .

La morsure de la murène, mis à part le fait qu’elle peut vous retirer un bout de chaire, doit être traité immédiatement ! Car vue la nature charognard du spécimen, elle dispose d’une flore bactérienne particulièrement nocive sur sa dentition, ce qui peut vite entraîner une nécrose des tissus en plus d’infections très graves pouvant être mortelles.

Sa manipulation reste très compliqué, car comme les anguilles elle ne dispose pas d’écailles et sont recouvertes d’une couche de mucus très épaisse la rendant insaisissable et son décrochage peut être chaotique si l’on ne dispose pas du matériel de pêche adéquat.

Ce qui comprends un couteau de pêche, une pince et un chiffon assez épais pour éviter le passage des dents du poisson, en cas de dernier recours ou pour un gain de temps, coupez l’hameçon et retirez le une fois la pêche fini (si d’ici la le poisson à éventuellement rendu l’âme) car oui la murène s’avère être aussi à l’aise hors de l’eau que dedans.

Petit conseil : (veillez à mètre les murène dans des sacs apparts, séparé du reste de vos prises si vous ne voulez pas qu’elle prenne votre glacière pour son garde manger).

4- La raie pastenague :

De la famille Dasyatidae, la Raie Pastenague est un poisson plat particulièrement présent sur nos côtes Méditerranéennes sablonneuses en période estivale, elle peut atteindre des tailles impressionnante max 2,50m d’envergure !

Tout en restant discrète sous une fine couche de sable, chassant les différents crustacés, coquillages et petits poissons à l’occasion. Elle ne craint pas l’homme et se rapproche très souvent des baigneurs qui remuent le sable sous leurs pieds pour venir y chercher de la nourriture, cette espèce n’est pas agressive et généralement les accidents surviennent quand un baigneur marche dessus par inadvertance.

Elle dispose en effet de 1 ou 2 dards enduit de venin à la base de la queue, qui peut être très long. Sa structure est en dents de scie avec des petits piques orientés vers l’arrière, ce qui signifie qu’une fois qu’il pénètre la chaire, il est quasiment impossible de lui faire rebrousser chemin …

De nombreuses victimes de piqûres endurent des nausées, des vomissements, des diarrhées, une douleur extrême à la plaie, des crampes musculaires, et une lacération au niveau du site de ponction.

Des conséquences plus graves ont parfois été observés comme des épines embarquées, des infections, des hypotensions, et même l'amputation ou la mort, certains témoignages disent même que la douleur est comparable à celle de l’accouchement !

En tant que pêcheur il est très fréquent de prendre des raies en été, il faut garder à l’esprit que même si le dard est à l’arrière du corps elle peut l’orienter et potentiellement vous piquer. Donc la première chose à faire est d’immobiliser la queue, ensuite utiliser une pince de pêche pour retirer l’hameçon car elle dispose d’une puissante mâchoire osseuse qui pourrait broyer aussi bien un coquillage qu’un doigt .

Pour le traitement de la piqûre, il n’y a pas de solution pour dépanner c’est directement les urgences les plus proches car contrairement au autre venins, celui la ainsi que l’ardillon responsable sont plus que redoutables pour l’homme.

Mot de la fin :

Profitez de la richesse et de la diversité de la mer Méditerranée, mais restez conscient des poissons les plus dangereux qui la peuplent.

Avec une compréhension éclairée, vous pouvez profiter pleinement de cette mer extraordinaire en toute sécurité, que se soit pour la pêche ou pour les baignades d'été.

Explorez, apprenez, et vivez une expérience inoubliable au bord de la mer Méditerranée.